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Portrait

Fontenais


Anciens noms :
Fontanet, Fonteneis, Fontenois
Surnom des habitants : Les Tchais
Nombre d'habitants : 1667
Superficie : 2001 hectares
Altitude : Entre 437-909m (Villars: 553m au centre)
Première mention historique : 1148 dans les Actes de possession de l'abbaye de Moutier-Grandval
Signes particuliers : le château, la Côte des Chainions, Calabri

Fontenais en 3D

Pour visiter le village de Fontenais en 3D, vous pouvez suivre les instructions ci-dessous:
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La place de la Fontaine

Fontenais doit son nom à ses sources abondantes, et notamment à celle de la Bonne-Fontaine. Cette richesse naturelle est reconnue depuis longtemps.Dès le XVIe siècle, les sources de Fontenais alimentèrent Porrentruy et ses principales fontaines, comme la Samaritaine et le Suisse. Une eau toujours aussi abondante, qu'il faut protéger, dompter, purifier et distribuer toujours plus haut. Les siècles passent et Fontenais peut encore offrir son eau... Si la Bonne-Fontaine est principale source, il ne faut pas oublier la Doux, l'Ouyatte, la Fontenelle et les sources de Brère et de Calabri.

 

Le village ancien

Quel calme, quelle sérénité! Le village vit et grandit au rythme du XXe siècle, à quelques pas de sa voisine la capitale des princes-évêques. Si tout se passe bien aujourd'hui, Fontenais a souffert, dans les temps troublés, de la proximité de Porrentruy, cité si souvent convoitée. Dès 1331, les bourgeois de Porrentruy prennent dans les forêts de Fontenais le bois nécessaire à leur usage en échange d'une protection derrière les murs de la ville. Pourtant les villageois n'échappent pas à tous les dangers. De 1634 à 1644, Fontenais est tour à tous occupé, réquistionné, incendié, pillé par les Français, les Suédois et les Impériaux qui, fâchés de voir les portes de Porrentruy se fermer devant eux, se vengent sur les villages voisins, en particulier Fontenais. Lors de l'incendie de 1644, une seule maison est épargnée. Trente ans plus tard, en 1674, à la suite de l'occupation de la Franche-Comté par Louis XIV, deux mille huit cents soldats bourguignons occupent le village où ils espèrent surprendre l'armée française.

 

Le château

Le docteur Jean-François Nicolas Faber (1660-1743), médecin du prince-évêque, vient s'établir à Fontenais où il fait construire le château avec ses deux tours à la mauresque et une chapelle qui est bénie en 1764. Après la Révolution, le château est vendu comme bien national au maire du village, Bernard Lièvre. Au début du XIXe siècle, la fille du docteur Faber, madame Billieux, rachète le château qui servira alors de presbytère. Quelques années plus tard, ce sera une auberge.Arrive l'ère indistruelle. On construit des ateliers dans les jardins et le château appartient alors à Polycarpe Coullery.Puis la commune l'achète en 1925, le vend à la Coopérative d'Ajoie en 1934 et le rachète enfin en 1976 pour y installer l'administration communale. Le rez-de-chaussée est loué aux PTT.


La chapelle de Sainte-Croix

La construction de la chapelle remonte à l'année 1145. Elle est consacrée le 12 avril 1459 par l'archevêque de Besançon. Cette chapelle est édifiée à l'endroit où, selon la légende un laboureur aurait découvert un reliquaire contenant une morceau de la vraie croix. L'histoire de cette chapelle est des plus mouvementées; les pillages et profanations ne l'ont pas épargnée. Pendant la Guerre de Trente ans, elle est presque entièrement détruite. La situation exige même qu'on mette la croix d'argent qui contient la relique en sécurité à Besançon d'où elle ne reviendra jamais. Perdue en chemin ou déposée dans le trésor. Plus tard, pendant l'insurrestion de 1730-1740, elle sert de lieu de rendez-vous pour Pierre Péquignat et ses compagnons. Avec la Révolution, la chapelle traverse une période difficile. Elle est sauvée de la démolition grâce au courage de Joseph Gigon, dit Gio. Elle est restaurée peu à peu dès le début du XIXè siècle pour être rendue au culte. On y célébrera encore les Rogations et les grandes fêtes jusqu'à la fin des années 60. Après avoir mené à terme la restauration extérieure en 1956, la paroisse envisage les travaux intérieurs pour ces prochaines années.

 

Villars

 

Portrait de Villars

Dès les origines, Villars est associé aux destinées de Fontenais, mise à part une brève période, à la fin du XVIIIe siècle, pendant laquelle ce village a fait partie de la mairie d'Alle. Le nom de Villars apparaît pour la première fois, en même remps que Fontenais en 1148, dans la liste des biens du chapitre de Moutier. Le pape Eugène III parle de "Villars près Fonteneis", et en 1179 le pape Alexandre III confirme au chapitre de Moutier ses biens à "Villa près Fontanet".  Comme le dit Louis Vautrey, "ce site a dû tenter, aux premiers siècles de notre histoire, les riches habitants de ces contrées", qui ont construit, au pied de ces forêts de sapins, de belles villas auxquelles Villars doit son nom.
Aujourd'hui encore, Villars jouit d'un climat et d'une situation exceptionnels et enviés. Avec les travaux de viabilisation du quartier Le Ban et Les Esserts et du nouveau lotissement, avec l'aménagement d'un étang, avec les rénovations de bâtiments, les autorités communales et les habitants de Villars veillent au développement harmonieux de ce site protégé.

 

L'évolution démographique

Fontenais s'est développé principalement sur le versant sud du Banné, dès les années 1950, et de la Perche, dès les années 1960. Mais cette extension géographique récente ne correspond pas pour autant à un record de population.
Il y a un siècle, notre commune a connu un développement fulgurant grâce à l'arrivée de l'industrie. La fabrication de cadrans émail y débute à la fin du XIXe siècle et on voit apparaître alors les fermes-ateliers, habitations typiques du village.Les premières années de l'ère industrielle ont porté leurs fruits et Fontenais connaît un essor extraordinaire. On compte 1428 habitants en 1900. La Guerre de 14-18, puis la grande crise de 1929 vont porter un rude coup à l'économie du village. Les chômeurs sont nombreux et la commune met sur pied des travaux importants: construction de la route de Montancy, captation d'eau et construction de la nouvelle église (1933-1936). Vers 1950, la situation s'améliore. En 1957, on inaugure le nouveau collège. Aujourd'hui, la proximité du chef-lieu est un avantage pour Fontenais qui poursuit son chemin en mettant en valeur ses spécificités. Un plan des circulations, un nouveau plan d'aménagement du territoire avec notamment une zone à bâtir et une zone artisanale, la construction d'une salle polyvalente et la modernisation du réseau d'eau sont des atouts pour l'avenir.

 

Bressaucourt

 

Portrait de Bressaucourt

Bressaucourt, fusionné avec Fontenais au 1.1.2013, se situe au sud-ouest de la commune de Porrentruy, à environ 5 km de cette dernière. Flanquée sur les contreforts de la chaîne du Lomont, Bressaucourt est un village en cul-de-sac. Toutefois les habitants ont accès à l’autoroute A16 très rapidement ainsi qu’au nouvel aérodrome régional du Jura depuis le giratoire de Mavaloz. Comme de nombreuses communes, Bressaucourt a eu une évolution démographique en dents de scie. En 1818, elle comptait 300 habitants, 399 en 1860, 506 en 1900, 354 en 1950. Depuis dix ans, la population est en légère augmentation. En 1982 elle avait 363 habitants et au 31.12.2012 elle en comptait 428.

 

Toponymie et armoiries

Bersalcurt en 1117, Bresacorth en 1177, Bersalcort en 1178, Brusacort en 1290, Brisaucourt en 1312, Prisacourt en 1492, Brisacourt et Brisalcourt au XVIe et XVIIIe siècle. Toponyme de formation germano-romane, de l’époque mérovingienne (VII –VIIIe siècle), désignant la ferme, le domaine rural (Curtis) dont le propriétaire est difficile à identifier (Briso, Brisolf). (Jaccard) ‘’D’azur à deux cors en pal d’or et entrelacés de gueules au clé d’argent chargé d’un chien courant de gueules’’, ainsi se définissent dans le langage héraldique les armoiries de Bressaucourt, allusion aux forêts giboyeuses. Après avoir subi quelques modifications, elles ont été adoptées définitivement en 1944. Suite à la fusion les armoiries seront certainement modifiées.

 

Historique

Le territoire de la commune a été occupé par les Romains. Des débris et des monnaies ont été trouvés non loin du village, attestant de l’occupation du site par ces derniers. Malheureusement il ne reste quasiment plus de traces de leur passage. On a trouvé des médailles, entre autres un Néron (68 ans après J.-C.), un Adrien en bronze (138 après J.-C.), une médaille d’argent de la famille Carisia, un monétaire d’Auguste (14 ans après J.-C.), ainsi que quelques autres, qui se trouvent actuellement à l’Office du patrimoine historique à Porrentruy.
Au Moyen Age, Bressaucourt fit partie des villages d’Ajoie qui passèrent des mains de l’évêque de Bâle à celles des comtes de Montbéliard. Elles revinrent à leur premier maître en 1461. En 1675, au mois de février, durant la guerre du Palatinat, un détachement de l’armée française campa à Bressaucourt. En 1688, la paroisse de Bressaucourt comprenait Montancy. Jusqu’en 1792, Bressaucourt dépendait, pour le civil, de la mairie de Chevenez et jusqu’en 1782, au spirituel, de l’archevêché de Besançon. L’aspect actuel des maisons date principalement de l’époque de reconstruction qui suivit les incendies au XIXe siècle (1832, 1838, 1844, 1882).

 

Histoire de l’église

Que l’on aime ou que l’on n’aime pas, l’église de Bressaucourt attire l’attention ! L’église actuelle a été construite de 1893-1894, à l’emplacement de l’ancienne datant du XIVe siècle. Elle a été conçue par l’architecte jurassien Maurice Vallat (1860-1910). De style néo-roman, elle a été construite sur le modèle de l’église Notre-Dame d’Auteuil, près de Paris. Le clocher-porche est surmonté d’un dôme ressemblant à celui du Sacré-Cœur à Paris. La construction de l’église paroissiale Saint-Etienne a débuté en juin 1893, à l’emplacement du sanctuaire précédent, datant de la fin du Moyen Age, et fut bénie le 26 décembre 1894. L’édifice comprend trois nefs : au sud un massif formé du clocher-porche et deux chapelles situées en prolongement des bas-côtés. L’une contient les fonts baptismaux, l’autre les confessionnaux. Au nord, le cœur terminé par une abside à trois pans, est de dimension restreinte ; peu profond, pas plus haut que les collatéraux. Il est de même largueur que le vaisseau central, de sorte que les sacristies dont il est flanqué sont à peine saillantes sur les façades latérales. La nef centrale, de proportion élancée, est fermée au nord par un pignon triangulaire percé d’une grande rose. A l’extérieur, la façade méridionale est sans conteste celle qui attire le plus l’attention ; façade incontournable puisqu’elle est situé côté route.

 

Le village

Bressaucourt, situé à une altitude de 525 m, est un village à caractère rural. Le sol relativement fertile permet l’exploitation de vergers ainsi que des forêts de hêtres et de sapins. La surface de la commune est de 952 hectares. Entre 1950 et 1960, il y avait plusieurs ateliers de pierres fines et de polissage. En 1974, on comptait encore 27 exploitations agricoles, de nos jours (en 2012) il n’en reste plus que six. Les habitants dépendent surtout du centre industriel de Porrentruy ou des villages environnants. Politiquement, la commune a fusionnée au 1er janvier 2013 avec Fontenais. Toute l’administration est centralisée à Fontenais avec toutefois deux après-midis d’ouverture à Bressaucourt. Le village a un restaurant de campagne qui est actuellement le seul lieu de rencontre des habitants. De nombreux circuits pédestres traversent le territoire de la commune. Les transports publics desservent la commune six fois par jour, en semaine. Bressaucourt compte quatre fontaines datant du XIXe siècle, situées sur les places ou en bordure de chemin. Celle de la Place du 23-Juin est composée d’un bassin octogonal surmonté d’un obélisque de style classique.

 

Grottes, cavités et gouffres

La région de Bressaucourt, au pied du flanc nord du Jura, est parsemée de cavités, gouffres et abris sous roche, particulièrement dans les environs de la Combe de Calabri, vers les ‘’Echelles de la Mort’’. Deux cavités ont livré du mobilier archéologique. La bâme aux Pirotas a livré de la céramique lors des diverses fouilles effectues. On releva des traces du Bronze final, de l’époque de la Tène, du Moyen Age et du XVIIe siècle. On y trouva également des ossements d’ours des cavernes. Elle s’ouvre dans une falaise de calcaire rauracien très pentue, et en partie enfouie dans ses propres éboulis. Orientée au sud-est, une petite esplanade permet de se tenir à l’entrée. Le porche mesure 4 à 5 m de large sur environ 1,8 m de haut. La cavité est assez profonde. La grotte de Vaberbin située au nord consiste en une galerie basse de 1,5 à 2 m de large et de 5 m de profondeur. On y découvrit des tessons de l’âge du Bronze final, ainsi que de nombreux ossement d’animaux. Pour les amateurs, on peut citer d’autres gouffres et grottes tels que le trou soufflant de la Côte de Chété, le trou de Mavaloz, le nouveau trou de Mavaloz, le trou de Sous les Laives, et la grotte du Ru de Vaberbin.

 

Particularités

Dans les environs de Bressaucourt, sur le territoire de la commune, se trouvent encore quelques fermes et maisons telles que Mavaloz et Sous-les-Roches. Sur la route qui mène à Porrentruy, se situe la ferme de Mavaloz. Datant de 1890, elle fût rénovée totalement en 1964. L’exploitation est assez importante. Au sud-ouest de la commune, se trouve la ferme de Sous-les-Roches, elle fût construite en 1821. Cette ferme appartenait au baron de Reinach, propriétaire de plusieurs domaines dans le Jura. Cette ferme n’est aujourd’hui plus habitée, et est accessible par chemin cahoteux d’une longueur de 2,4 km. L’endroit fait frontière avec la France par le chemin ‘’des Pèlerins’’ aussi appelé ‘’Sentier des gardes’’. Reste la ‘’ferme de Pietchiesson’’ le bâtiment construit en 1713 est aujourd’hui démoli. Pietchiesson un nom connu de tous les Ajoulots qui a même dépassé les frontières, ne dit-on pas ‘’Pietchiesson derrière la lune’’ ; un endroit perdu dans la montagne qui vaut le détour. On peut y accéder par un chemin vicinal d’une longueur d’environ 3 km à partir de Bressaucourt.